Imaginez un monde où chaque minute, l'équivalent d'un camion poubelle rempli de plastique est déversé dans nos océans et sur la plage. Cette réalité alarmante menace la vie marine, notre propre santé et l'avenir de notre planète. Face à ce fléau, il est urgent d'agir et de trouver des solutions innovantes pour endiguer cette marée de déchets. Des initiatives émergent, elles sont portées par des associations, des gouvernements et des scientifiques déterminés à protéger nos écosystèmes marins.
Voici quelques chiffres : selon une étude, la production mondiale de plastique est passée de 234 millions de tonnes en 2000 à 460 millions de tonnes en 2019. Elle pourrait toutefois tripler d’ici 2060 si aucun plan n'est prévu. Selon WWF France, tous les ans, 8 millions de tonnes de plastiques finissent dans nos océans. The Sea Cleaners nous apprend que plus de 1,5 million d'animaux marins meurent chaque année à cause de la pollution plastique, cela tue également 100 000 mammifères marins.
Vous pouvez agir à votre échelle grâce à quelques initiatives, mais ce sont les entreprises ainsi que les pouvoirs publics qui doivent déployer de vraies mesures. De la sensibilisation du public à la recherche de matériaux alternatifs en passant par le développement de technologies de ramassage des déchets, ce guide vous propose des actions à grande échelle qui s'attaquent à la racine du problème afin de préserver nos océans et d'assurer un avenir durable aux générations futures.
Il est grand temps d'agir face à cette crise qui engage la responsabilité de chacun !
1/ Un projet pour sensibiliser le public par rapport à la pollution plastique
La météo plastique, une innovation technologique de pointe, quantifie en temps réel la concentration de micro plastiques dans l'air et sur terre. Cette solution novatrice n'offre pas de protection, mais elle alerte les populations sur les niveaux de pollution plastique et leurs impacts.
Des campagnes doivent être déployées dans les établissements scolaires, les sociétés et les médias afin d'éduquer le public par rapport aux enjeux de la pollution plastique. Les réseaux sociaux sont parfaits pour diffuser des informations scientifiques par rapport aux causes et aux conséquences de cette pollution sur la faune marine et la santé.
2/ Un guide pour les alternatives durables au plastique à usage unique
L’emploi de matériaux réutilisables et durables comme les sacs en tissu et les gourdes est incontournable. Des campagnes de sensibilisation sont essentielles pour réduire la consommation de plastiques jetables et leur impact environnemental. Elles visent à modifier les comportements des consommateurs et à les inciter à agir en adoptant ces alternatives écologiques, voire à bannir les contenants à usage unique.
Les matériaux biodégradables et compostables face au plastique
Il faut bien sûr soutenir la recherche et le développement de matériaux biodégradables et compostables (de la vaisselle, des sacs en carton). Ils sont capables de se substituer aux plastiques conventionnels et ils ne nuisent pas à la terre, aux océans et aux mers.
Des investissements conséquents dans la recherche scientifique et l'innovation technologique sont nécessaires pour mettre au point des alternatives performantes et respectueuses de l'environnement. De ce fait, la collaboration entre les instituts de recherche, les entreprises et les pouvoirs publics est essentielle pour accélérer la transition vers ces matériaux.
Les plastiques compostables ne se détériorent pas toujours dans les conditions réelles et ils contribuent à la pollution s'ils ne sont pas correctement traités.
Vers une nouvelle réglementation face à l'augmentation des déchets ?
Des subventions et des avantages fiscaux peuvent être accordés aux entreprises qui développent et commercialisent des produits réutilisables ou biodégradables. En parallèle, des taxes sur les plastiques à usage unique peuvent être instaurées pour décourager leur usage et refléter leur coût environnemental.
Ces mesures sont en mesure de créer un cadre favorable à l'essor des alternatives durables et d'accélérer la transition vers une économie circulaire. Toutefois, ces réglementations doivent s'accompagner de normes strictes sur les allégations des produits afin d'éviter l'écoblanchiment.
3/ Des consignes pour les produits dans les emballages en plastique
L'instauration d'une consigne pour les bouteilles en plastique incite les consommateurs à les rapporter en échange d'une somme d’argent. Vous les retrouvez dans de nombreux commerces. Cela réduit également les déchets dans les poubelles. Cette approche adoptée dans plusieurs pays a prouvé son efficacité pour augmenter significativement les taux de recyclage et diminuer la pollution plastique.
Le développement d'infrastructures de collecte et de recyclage performantes est essentiel pour garantir le succès des systèmes de consignes tout en préservant les animaux et les humains. Cela implique la mise en place de points de collecte accessibles et l'optimisation des processus de tri et de recyclage des bouteilles en plastique. De plus, ces zones ouvertes tout au long de la journée sont pratiques.
Le réemploi des emballages consignés et recyclés réduit la production de déchets plastiques.
4/ L'installation de filtres à micro plastiques sur les machines à laver
L'imposition de l'utilisation de filtres à micro plastiques sur toutes les machines à laver neuves est une mesure essentielle pour lutter contre la pollution plastique. Ces filtres captent les fibres synthétiques libérées lors du lavage des vêtements.
Elles représentent une source significative de micro plastiques dans les océans. Cette obligation légale invite les industriels à introduire systématiquement ces systèmes de filtration dans leurs appareils. Ils réduisent ainsi la dissémination de ces particules polluantes.
- Des incitations financières et des partenariats public/privé stimuleraient la recherche et l'innovation dans ce domaine.
- Ce serait l'occasion de créer des filtres à micro plastiques efficaces et faciles à intégrer dans les machines à laver.
Au vu de ces informations, des campagnes d'information et d'éducation doivent être menées pour alerter le public sur les impacts environnementaux des micro plastiques issus du lavage des textiles synthétiques.
5/ Un plan pour développer des systèmes de récupération d'eau de pluie
Il est préférable que l’État encourage l’installation de ces citernes de récupération d'eau de pluie chez les particuliers et les entreprises grâce à des subventions. L'eau de pluie collectée est utilisée pour des usages non potables : l'arrosage des espaces verts ou le nettoyage des surfaces. Cela contribue à préserver les réserves d'eau potable.
Cette approche durable réduit la demande en eau du réseau conventionnel. Ce qui limite par conséquent la production et la consommation de bouteilles en plastique.
6/ Réutiliser les eaux usées traitées
La modernisation des stations d'épuration avec des technologies innovantes offre un traitement pertinent des eaux usées. Ils sont ainsi propres à une réutilisation pour des usages non potables.
Il est conseillé de mettre en place un réseau dédié de distribution d'eaux usées traitées, avec un contrôle qualité rigoureux, pour alimenter les industries, les golfs et les espaces verts. Les prélèvements en eau douce sont ainsi réduits. Sensibiliser le public aux bénéfices environnementaux de cette pratique, comme la réduction de la production de bouteilles plastiques, est essentiel.
7/ Utiliser un filtre à gravité
Pour éviter que le microplastique soit ingéré, il est nécessaire d'acheter un filtre à gravité. Il est couplé à un filtre à charbon actif, il permet d’abaisser de 99 % la présence des polluants. En effet, vous purifiez ainsi l'eau du robinet, celle de la rivière ou l'eau non potable. La quantité a tendance à varier en fonction des modèles, mais vous pouvez filtrer plusieurs litres d'eau en même temps.
Vous réduisez également l'achat des bouteilles en plastique qui se retrouvent majoritairement dans la nature. L'eau purifiée est utilisée pour les animaux, la préparation des aliments. Le nettoyage est simple et vous protégez votre santé.
8/ Le Manta, une opération pour protéger les générations futures
Un accord historique a été trouvé à l'ONU pour lutter contre la pollution plastique à l'échelle mondiale. Les négociations, impliquant 175 nations, ont abouti à un traité mondial juridiquement contraignant. Il vise à diminuer les déchets plastiques et à promouvoir une économie circulaire. Le Manta qui devra être finalisé d'ici fin 2024 couvrira l'ensemble du cycle de vie du plastique, de la production à la gestion des déchets.
- Il s'agit d'une avancée majeure dans la lutte contre ce fléau environnemental qui menace les écosystèmes marins et la santé humaine.
- Les gouvernements devront mettre en œuvre des mesures concrètes pour réduire leur consommation de plastique, favoriser le recyclage et développer des alternatives durables.
- Les enjeux sont majeurs, cette action mondiale coordonnée est essentielle pour préserver notre planète et les générations futures de la pollution plastique.
Il est indispensable de lancer un projet afin de supprimer le plastique dans nos océans et sur les plages, car elle correspond tout de même à 85 % de la pollution globale. N'oublions pas qu'en 2019, les plastiques ont généré près de 1,8 milliard de tonnes d'émissions de gaz à effet de serre. Cela représente 3,4 % des émissions internationales.
Il y a également un 7e continent qui a été découvert en 1997. Ce continent poubelle est une gigantesque décharge de plastiques qui évolue entre Hawaï et la Californie. En parallèle, la loi AGEC fixe un objectif : supprimer tous les emballages en plastique à usage unique d'ici 2040 en France.
Il est grand temps d'agir pour que les futures générations ne soient pas impactées. Le moindre effort peut contribuer à réduire le risque d'ingérer des plastiques au quotidien.