Les microplastiques sont de minuscules fragments de plastique d'un diamètre inférieur à 5 millimètres. Certains sont intentionnellement fabriqués à cette taille pour l’utilisation dans des produits tels que les cosmétiques, les produits d'hygiène et les vêtements. Tandis que d'autres proviennent de la dégradation de plus gros morceaux de plastique, comme les emballages, les bouteilles et les filets de pêche.
Ces microparticules se retrouvent alors dans différents écosystèmes, contaminant les humains, la flore et la faune. Dans cet article, nous allons passer en revue les effets des microplastiques sur la santé humaine et animale, ainsi que quelques recommandations pour vous aider à réduire votre exposition personnelle.
Comment les microplastiques se retrouvent-ils dans l'environnement ?
Aujourd'hui, les microplastiques contaminent tous les milieux, des océans aux sommets des montagnes, avec des conséquences néfastes sur la planète et ses habitants.
Quelles sont les principales sources de microplastiques ?
Les principales sources de microplastique sont les textiles synthétiques, les déchets plastiques et les produits cosmétiques.
Textiles synthétiques
Omniprésents dans notre garde-robe (polyester, spandex, rayonne, etc.) ces microparticules peuvent se libérer lors du lavage et de la friction des vêtements.
Dégradation des déchets plastiques
Abandonnés dans notre environnement ou jetés de manière inappropriée, les déchets plastiques subissent une dégradation progressive sous l'action de divers facteurs.
En voici quelques-uns:
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Les rayons UV décomposant les longues chaînes moléculaires des polymères plastiques.
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L'eau (douce ou salée) favorisant l'hydrolyse des plastiques.
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Le frottement des déchets plastiques contre les rochers, les vagues ou d'autres objets.
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Des micro-organismes, comme les champignons et les bactéries, capables de dégrader certains types de plastique.
Les cosmétiques et produits d'hygiène
La présence de microplastiques dans les cosmétiques provient de deux sources principales: les emballages et les ingrédients eux-mêmes.
En effet, les microplastiques sont souvent ajoutés intentionnellement dans les produits cosmétiques en tant que:
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Exfoliants: Microbilles de polyéthylène ou de polypropylène utilisées pour gommer la peau.
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Agents de texture: Polymères synthétiques qui apportent de la texture au cheveu et de la sensation aux produits.
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Agents absorbants: Silicates synthétiques qui absorbent l'humidité et contrôlent le sébum.
Au total, plus de 500 types de polymères différents sont présents dans les cosmétiques et autres produits de soins personnels.
Comment les microplastiques se répandent dans l'eau, le sol et l'air ?
Lors du lavage en machine, les fibres synthétiques, comme le polyester, le nylon et l'acrylique, se détachent des vêtements. Ces microfibres s'évacuent alors avec les eaux usées et se retrouvent dans les rivières, les lacs et finalement les océans. Une grande partie des microplastiques cosmétiques prend aussi la direction des égouts lors du rinçage des produits (gels de douche, exfoliants, dentifrices, etc.)
Ils s'invitent même dans notre atmosphère. Si l'évaporation de l'eau polluée par les microplastiques constitue une voie d'accès à l'air, d'autres mécanismes, souvent méconnus, contribuent à leur prolifération aérienne. Imaginez vos pneus s'usant sur la route! Ces minuscules fragments de caoutchouc et de plastique s'envolent, rejoignant les microplastiques atmosphériques.
De même, le simple frottement de vos vêtements entre eux, même à sec, peut libérer des microfibres, contribuant à la pollution de l'air. Certains produits cosmétiques, comme les parfums et les déodorants, s'évaporent aussi dans l'air, libérant des microplastiques sous forme de minuscules particules.
Enfin, l'élimination inappropriée des lingettes démaquillantes, cotons-tiges et autres produits cosmétiques peut aussi conduire à la contamination des sols.
Quelles sont les méthodes de détection et de mesure des microplastiques dans l'environnement ?
Deux techniques spectroscopiques sont couramment utilisées pour identifier et analyser les microplastiques dans l'environnement: l'infrarouge à transformée de Fourier (IRTF) et la spectroscopie Raman. Couplées à la microscopie, ces techniques permettent de détecter des particules de microplastique d'une taille incroyablement petite, jusqu'à 1 µm.
Cependant, un défi subsiste: séparer efficacement ces minuscules fragments de la matière organique environnante. En effet, la dégradation de cette matière organique constitue une étape cruciale du processus d'extraction, mais elle s'avère souvent longue et coûteuse. Cette étape limite donc l'efficacité et la rapidité de l'analyse.
Des chercheurs de l'université de Portsmouth ont aussi développé une méthode prometteuse pour détecter les microplastiques dans les eaux usées. Cette technique, publiée dans la revue "Analytical and Bioanalytical Chemistry", utilise une solution chimique appelée réactif de Fenton pour éliminer la matière organique, principale source d'interférence dans l'analyse des microplastiques.
Les chercheurs ont testé leur méthode sur des échantillons d'eaux usées brutes, de boues d'épuration et d'effluents finaux, en y ajoutant deux types de microplastiques de tailles différentes (polystyrène et polyméthacrylate de méthyle). Les résultats de cette étude sont prometteurs: la méthode a permis de récupérer entre 60 et 80% des microplastiques ajoutés, démontrant son efficacité dans l'extraction de ces minuscules polluants.
Quels sont les effets des microplastiques sur la santé animale ?
L'ingestion de gros débris plastiques est connue pour causer des dommages physiques importants aux animaux, tels que des enchevêtrements, des blessures internes et des empoisonnements aux métaux lourds.
Après ingestion de microparticules de plastique, les petits animaux, comme les oiseaux et les poissons, peuvent aussi voir leur tube digestif bloqué. Cela entraîne des troubles digestifs, une fausse sensation de satiété et une altération de l'état corporel, augmentant ainsi les risques de maladies et de mortalité.
Une fois présents dans le sol, les microplastiques peuvent aussi être ingérés par les animaux terrestres de plusieurs manières. Par exemple:
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Les herbivores ingèrent les microplastiques en broutant l'herbe et les plantes contaminées.
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Les carnivores et les omnivores s'exposent aux microplastiques en consommant des proies qui les ont ingérés.
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Les vers de terre, ingérant les microplastiques présents dans le sol, peuvent les transmettre aux animaux qui les consomment.
Les conséquences de l'ingestion de microplastiques sur les animaux terrestres font l'objet de recherches approfondies, mais les premiers résultats sont préoccupants. Cela va de la baisse de l’ingestion d’aliments aux risques de suffocation en passant par les changements comportementaux et une modification d’ordre génétique.
L'exposition aux microplastiques irait même jusqu'à perturber la reproduction et la dynamique des populations animales.
Quels sont les moyens de transmission des microplastiques à l'Homme ?
Si des microplastiques (MP) ont été détectés dans une large gamme d'aliments et de boissons, la plupart des recherches se concentrent encore sur les produits de la mer et l'eau potable. Une étude effectuée sur des échantillons de poissons, calamars et crevettes, couramment consommés par l'homme, a démontré que 100 % des organismes examinés étaient contaminés par des microparticules de plastique.
Par ailleurs, un rapport récent du Programme des Nations Unies pour l'environnement (PNUE) et d'autres études ont mis en évidence la présence de MP dans divers produits:
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sel,
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sucre,
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fruits de mer,
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poisson,
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miel,
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bière,
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eau en bouteille,
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viande,
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produits laitiers,
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fruits et légumes,
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autres végétaux comestibles.
Les microparticules s'invitent aussi dans notre vie quotidienne par des voies plus insoupçonnées: l'air que nous respirons, l'eau que nous buvons et même la peau. Certaines peuvent même être absorbées par les cellules intestinales et transloquées vers d'autres organes du corps humain, tels que le foie, les reins et les ganglions lymphatiques.
Quels sont les risques des particules de plastique pour la santé humaine ?
La lecture d'une publication de CIEL révèle qu'une fois dans le corps humain, les microplastiques peuvent causer des dommages importants par plusieurs mécanismes, y compris:
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Inflammation: L'exposition aux microplastiques peut déclencher une réponse inflammatoire chronique, augmentant le risque de maladies inflammatoires et auto-immunes comme la polyarthrite rhumatoïde.
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Stress oxydatif: Les microplastiques peuvent générer des radicaux libres, un facteur de risque pour diverses maladies chroniques, notamment les cancers et les maladies cardiovasculaires.
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Génotoxicité: Certains microplastiques peuvent endommager l'ADN, augmentant le risque de mutations et de cancers.
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Apoptose et nécrose: Les microplastiques peuvent induire la mort cellulaire programmée (apoptose) ou la mort cellulaire accidentelle (nécrose), affectant le fonctionnement normal des tissus et organes.
Il faut noter que des recherches plus poussées sont nécessaires pour déterminer la quantité de microplastiques réellement absorbée par l'homme. Entre-temps, des chercheurs comme Guillaume Duflos pointent la difficulté de déceler ces éléments dans notre organisme. Il est aussi essentiel de réaliser des études sans biais pour mieux évaluer les risques spécifiques pour la santé associés à différentes formes et tailles de microplastiques.
Dans le cas particulier de l'exposition de notre intestin, des travaux menés par Muriel Mercier-Bonin et son équipe ont démontré pour la première fois les effets délétères des microplastiques sur le microbiote intestinal humain. Cela pourrait avoir des conséquences graves sur la santé, notamment en augmentant le risque de maladies inflammatoires chroniques de l'intestin, d'allergies et d'autres pathologies.
Microplastiques et santé publique
L'ingestion de microplastiques par l'homme peut entraîner une série de conséquences néfastes pour la santé publique et la sécurité alimentaire. C'est pourquoi de nombreux organismes de santé publique et réglementations s'attaquent à ce fléau.
Par exemple, l'Union européenne a franchi une étape importante dans la lutte contre la pollution par les microplastiques en adoptant de nouvelles mesures restrictives. Ces mesures, prises dans le cadre du règlement REACH (Registration, Evaluation, Authorisation and Restriction of Chemicals) sur les produits chimiques, visent à limiter l'utilisation intentionnelle des microplastiques dans les produits. La Commission européenne a aussi proposé un nouveau règlement visant à réduire les pertes de granulés de plastique.
En outre, il est possible de réduire l'exposition personnelle et collective aux microplastiques à travers des gestes simples, comme:
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Aérer son logement et passer l'aspirateur fréquemment, surtout pour les sols en PVC.
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Aérer régulièrement l'habitacle de son véhicule et baisser les vitres en roulant si possible.
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Lire attentivement la liste des ingrédients des produits cosmétiques et éviter ceux qui contiennent des microbilles de plastique.
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Éviter d'acheter des vêtements avec des fibres synthétiques qui libèrent plus de microplastiques lors du lavage.
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Laver les vêtements lorsqu'ils sont sales et limiter la température à 30 degrés.
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Bannir les plats préparés dans des barquettes en plastique, surtout ceux destinés à être réchauffés au micro-ondes.
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Utiliser des filtres pour débarrasser l’eau du robinet de microparticules et des polluants éternels que sont les PFAS.
Dans ce dernier cas, il faut noter que les filtres à blocs de charbon actif sont très performants, retenant les contaminants jusqu'à 2 microns. C'est cette technologie que nous utilisons dans nos systèmes de filtration d'eau par gravité Weeplow, qui peuvent éliminer jusqu'à 99,999% des contaminants nocifs.
Agissez dès maintenant pour limiter les effets des microplastiques sur votre santé !
La présence omniprésente des microplastiques dans notre environnement et, par conséquent, dans notre corps, représente une menace croissante pour la santé humaine et la planète. Si des recherches scientifiques sont encore en cours pour cerner l'ampleur des risques, les incertitudes ne font qu'accroître l'inquiétude.
Face à ce défi, il est crucial de combiner les efforts à grande échelle des organismes de santé publique avec des actions individuelles responsables.
Des solutions simples existent, comme les systèmes de filtration d'eau, pour minimiser l'impact de ces microparticules sur notre bien-être. Trouvez le modèle qui vous convient dans notre boutique et commencez à réduire la quantité de microparticules que votre foyer ingère chaque jour.
