À l’heure où la préservation des ressources devient une priorité, une solution prend tout son sens : récupérer l’eau de pluie. Cette méthode a été associée à une alternative marginale pendant longtemps, mais elle séduit désormais grâce à des bénéfices économiques et écologiques.
En prenant en compte la hausse des prix de l’eau potable, les épisodes de sécheresse récurrents, la menace d’une troisième guerre mondiale et les intoxications à l’eau du robinet, la mise en place d’un dispositif de récupération s’impose comme un choix adapté aux réalités climatiques et géopolitiques.
Comment fonctionne un système de récupération d’eau de pluie à la maison ?
Vous bénéficiez d’un circuit secondaire indépendant du réseau d’eau potable. L’eau tombe sur la toiture, passe par une filtration primaire puis elle est stockée dans une cuve étanche. Elle est alors prête à être employée pour des besoins non alimentaires.
Qu’avez-vous besoin pour récupérer l’eau de pluie ?
- Une toiture propre et adaptée (ardoise, tuile ou métal).
- Un dispositif de filtration installé avant l’entrée d’eau dans la cuve.
- Une cuve de stockage hors-sol ou enterrée.
- Une pompe si l’eau doit être utilisée en intérieur.
- Un réseau secondaire pour alimenter le jardin, les toilettes et la machine à laver.
Vous garantissez la qualité de l’eau récupérée avec un tel concept et vous sécurisez votre réseau domestique. Un dispositif de bascule automatique prend ensuite le relais en cas de pénurie dans la cuve.
Est-il possible de boire l’eau de pluie ?
C’est tout à fait envisageable uniquement si vous optez pour un système adapté et performant. Le filtre à eau par gravité exploite le charbon actif afin de supprimer 99,99 % des contaminants. Vous évincez les pesticides, les virus, les PFAS, vous obtenez alors une eau saine propre à la consommation.
L’eau de pluie n’est pas potable à l’état brut, même si elle semble claire. Elle peut contenir des bactéries, des polluants atmosphériques, des métaux lourds en fonction du type de toit et des débris organiques. Grâce à Weeplow, vous pouvez boire l’eau de pluie puisque le filtre s’occupe d’éliminer tous les contaminants.
- Les bactéries (E. coli, salmonelles…)
- Les virus (avec filtres spécifiques)
- Les protozoaires (giardia, cryptosporidium)
- Les métaux lourds (plomb, arsenic…)
- Les résidus chimiques (chlore, pesticides, herbicides)
- Les microplastiques
Nous vous conseillons de préfiltrer l’eau de pluie avec des feuilles, du sable ou des sédiments, de la stocker dans une cuve propre et étanche, de la filtrer avec le système de Weeplow.
Attention à bien entretenir le récupérateur d’eau de pluie
Avec un filtre à eau par gravité, vous pouvez consommer l’eau, mais sachez qu’une cuve mal entretenue devient rapidement un foyer pour les bactéries, les algues et des odeurs nauséabondes peuvent se diffuser. Prévoyez un nettoyage de la cuve tous les ans, une désinfection avec des produits conçus à cet effet, le remplacement des cartouches de filtration et l’inspection du préfiltre et des canalisations.
Ce contrôle régulier prolonge la durée de vie de votre système et assure une qualité d’eau constante. Le coût annuel est assez modeste, aux alentours de 30 euros.
Quelle cuve choisir en fonction des besoins et de l’environnement ?
Prenez en compte la surface de la toiture, le nombre d’habitants, la pluviométrie locale ainsi que les usages. Pour l’arrosage, une simple cuve extérieure est suffisante. Par contre, pour une utilisation pour les sanitaires, le lave-linge et même la cuisine, vous devez opter pour une cuve plus volumineuse et enterrée. Deux matériaux ont tendance à dominer le marché depuis quelques années.
- Le béton neutralise l’acidité naturelle de l’eau de pluie. Il offre une température stable, préserve la qualité de l’eau et peut être recyclé comme matériau de remblai.
- Le polyéthylène est insensible aux fissures et aux variations climatiques. Il convient aux terrains difficiles d’accès. Il résiste aux UV et reste un choix écologique puisqu’il est recyclable.
Pensez à enterrer la cuve afin de libérer de l’espace dans votre jardin. Vous augmentez par contre le coût de l’installation avec ce mécanisme. Pour la surface, des modèles assez esthétiques sont à votre disposition et ils s’intègrent aisément dans le paysage. Vous trouverez des jarres décoratives ou des colonnes particulièrement discrètes.
Quel budget prévoir pour récupérer l’eau de pluie ?
Vous êtes peut-être en temps de crise, mais un tel investissement sera rapidement rentabilisé surtout si l’eau potable venait à être menacée. Le budget doit être calculé en fonction du type de la cuve, de son volume et de la complexité des travaux. Une installation en surface avec un simple récupérateur pour l’arrosage démarre autour de quelques dizaines d'euros.
À l’inverse, un système enterré de 6000 litres pour une famille de quatre personnes coûte jusqu’à 6000 euros (installation comprise). Le tarif prend en compte la cuve, les dispositifs de filtration, les canalisations, la pompe, les accessoires de sécurité et la main-d’œuvre. Ajoutez également le prix du filtre à eau par gravité dont la durée de vie est de deux ans. Il fonctionne sans électricité, vous n’aurez donc pas un surcoût.
Le retour sur investissement se mesure à moyen terme. Selon l’aster, une telle installation vous permet d’économiser aux alentours de 151 euros par an, ce qui représente 65 m3 d’eau potable.
Existe-t-il des aides pour financer l’installation d’un récupérateur d’eau de pluie ?
Pour une habitation achevée depuis plus de deux ans, le taux de TVA intermédiaire de 10 % s’applique à la fois sur le matériel et la pose. Certaines collectivités locales ou des agences comme l’Anah soutiennent ce type de projet via des subventions.
Il est préférable de consulter les aides proposées par votre région avant d’engager les travaux. Certaines communes offrent aussi à des prix plus faibles l’achat d’un récupérateur d’eau de pluie classique en surface.
Avez-vous le droit de récupérer l’eau de pluie ?
En France, la récupération de l’eau de pluie répond à des règles strictes. Il est interdit d’exploiter l’eau issue de toitures en amiante-ciment ou en plomb pour un usage intérieur. Vous pourrez ensuite en profiter en intérieur pour laver les sols, alimenter les toilettes ou pour le lave-linge.
Si vous n’utilisez pas un filtre à eau par gravité, il est impossible d’employer l’eau de pluie pour la douche, la cuisine ou le lave-vaisselle. Toute évacuation d’eau de pluie dans un réseau collectif impose une déclaration en mairie avec une estimation des volumes rejetés. Veuillez vous renseigner auprès de votre commune avant de vous lancer dans une telle installation.
La récupération de l’eau de pluie est un geste pour l’avenir, c’est une réponse concrète à la raréfaction des ressources notamment en temps de crise. De plus, vous réduisez votre empreinte environnementale et vous gagnez en autonomie. Actuellement, il est judicieux de s’équiper au vu du contexte géopolitique, mais aussi grâce aux dispositifs. Les aides sont au rendez-vous, les bénéfices sont réels et le matériel est de qualité.
